Cheikh Yérim Seck sur Ad Sam Jikko Yi et Cie : «On est à l’ère des imams irrévérencieux, des oustazs délateurs et des dérives moralisatrices de Jamra»

Actualité Politique

L’auteur de «Macky Sall face à l’histoire : passage d’un scanner d’un pouvoir africain» n’a pas pris de gants dans ses écrits.  Cheikh Yérim Seck a aussi attaqué des religieux. Car, il a justifié son acte par le fait que «les années Macky Sall sont celles du mélange des genres, du buzz à tout prix, de la banalisation des autorités religieuses… Certains imams, qui devaient donner l’exemple de bonne conduite aux musulmans, sont devenus des contre-modèles ».

Dans ses propos concernant le «nouveau type de Sénégalais bâti par Macky Sall», il a narré que dans une émission diffusée sur Walfadjri autour d’un documentaire d’influenceurs sur les daaras (« écoles coraniques »), l’imam Malick Dramé, figure ornementale des plateaux, a fait au journaliste Alioune Sow un numéro d’agression verbale, d’arrogance et de mépris plus hallucinant que l’hallucination. «On est à l’ère des imams irrévérencieux, des oustazs délateurs et des dérives moralisatrices de Jamra. Mame Matar Guéye, qui personnifie cette organisation autoproclamée tribunal des consciences, a porté sur la place publique les déviances des enfants de tout le monde, à l’exception notable de celles de. sa propre fille lorsqu’elle a été éclaboussée par un scandale », lance-t-il. Non sans laisser entendre : «Comme toute réaction à cette affaire, notre Père-Fouettard national a fustigé une campagne pour l’atteindre, tout en tentant d’organiser l’exfiltration de sa fille vers les États-Unis… ».

«Je parie que le nouveau type d’imam et d’oustaz répondra au constat imparable que je viens de faire par de nouvelles insultes »

Dans un autre registre, Cheikh Yérim Seck a raconté son épisode avec les imams et oustazs. « Ils ont rué brancards pour me rudoyer, lorsque j’avais déclaré que la proposition de loi portant criminalisation de l’homosexualité qu’ils portaient n’allait pas être votée, devraient avoir l’honnêteté sinon de me présenter leurs excuses, du moins de reconnaître que j’avais raison », s’enorgueillit-il.  Et de continuer : «D’autant que, je suis loin de m’en réjouir, en plus de l’enterrement de cette proposition de loi dès le bureau de l’Assemblée nationale, sans même avoir été débattue en commission, encore moins en plénière, l’un des plus brillants défenseurs du texte mort-né a été arrêté et détenu pendant des mois sans que ces ‘’révolutionnaires de salon’’, qui terrorisaient tous les intellectuels et penseurs, y aient pu faire grand-chose ».

Tout au contraire, souligne l’auteur de «Macky Sall face à l’histoire », Cheikh Oumar Diagne lui-même, que le pouvoir a relâché lorsqu’il l’a voulu, sans aucune forme de pression, a dénoncé la fumisterie et les croche-pieds dont il a été victime de la part de certains éléments de l’ensemble hétéroclite And Sam Jikko Yi (‘’ Collectif pour la protection des valeurs’’, en wolof) sous la bannière duquel le combat contre le lobby Lgbt est mené. « Le nouveau type d’imam et d’oustaz que nous avons n’a toutefois pas l’humilité de reconnaître ses erreurs, encore moins ses fautes. Je parie qu’il répondra au constat imparable que je viens de faire par de nouvelles insultes », croit-il.

source Seneweb

Partagez

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *